Pascal Coconnier Périple kyrgyzstan
Pascal Coconnier racontera en décembre 2022 à Sablé-sur-Sarthe (Sarthe) son périple de 2 500 km à vélo sur la route de la soie.  ©Pascal Coconnier

Quelques semaines après son retour, Pascal Coconnier revient sur son incroyable parcours de 2 500 km sur la route de la soie

L’habitant de Sablé-sur-Sarthe est un habitué des périples à vélo. Il partait, le 25 juillet 2022, pour son 4e voyage après l’Atlas marocain, les Carpates en Roumanie et son périple de la Sarthe à Saint-Pétersbourg.

Il avait envie « de hauts reliefs ». Il a opté pour une région « totalement méconnue », le Kirghizistan.

Son objectif ? A la fois aller à la rencontre « d’une population pas très aisée, mais qui est souvent la plus accueillante » et « un défi physique ».

Dans les deux cas, ils sont remplis. Et il ne cache pas avoir « eu des journées difficiles sur son vélo« . 

Son plus haut col : 3 817 m

Toujours sur son deux roues de 20 kg, nommé Colibri en hommage à Pierre Rahbi, lesté de 20 kg de bagages, il a pu parcourir des cols en roulant 30 km sur des pentes de 5 à 10%. Le tout « sur des pistes caillouteuses qui n’offraient aucune adhérence ». 

Un périple « au moral ». « J’allais à 5 km/h de moyenne quand je montais les cols et à plusieurs reprises j’ai dû descendre et pousser le vélo. » 

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Pascal Coconnier Périple kyrgyzstan
Des routes incroyables ! ©Pascal Coconnier

Sa récompense ? « Des vallées extraordinaires et un cri de joie à chaque fois que j’arrivais en haut. » Son plus haut col : 3817 m. 

Si chaque voyage est différent, Pascal Coconnier estime que le  Kirghizistan est l’un des plus beaux.

C’est un pays de montagnes, de lacs et de troupeaux, c’est magique.

Pascal Coconnier

Une yourte tous les 4 km

Son périple est toujours solitaire. « En termes d’isolement, j’ai été servi… J’ai parcouru des endroits où il n’y avait qu’une yourte tous les quatre kilomètres. » 

Mais régulièrement, ses habitants l’invitaient. « Ils parlaient le kirghize et le russe. Je connaissais quelques mots de survie et j’utilisais Google traduction quand j’avais du réseau », sans oublier « les mains ».

Ils étaient curieux de notre vie au point d’être intrusif. Ils voulaient surtout voir ma femme, mes enfants.

Il a retrouvé l’hospitalité qu’il avait vécu au Maroc « en lien avec la religion, l’Islam fait une large part à l’hospitalité et c’est très agréable ».

Si les discours étaient compliqués, « les contacts étaient chaleureux et émouvants ». 

Pascal Coconnier Périple kyrgyzstan
L’hospitalité des habitants soulignée. ©Pascal Coconnier

Le tourisme est quasiment uniquement naturel. « C’est le pays le plus pauvre d’Asie centrale ».

« Les déchets et l’eau, c’est une cata »

Pascal Coconnier était aussi curieux de l’aspect environnemental. « Le Kirghizistan et le château d’eau de l’Asie centrale. Il compte plus de 1 000 glaciers, mais il n’y a pas de réseau d’adduction d’eau. L’eau n’est potable nulle part », s’étonne-t-il encore aujourd’hui.

En utilisant ses pastilles pour purifier l’eau, il n’a « pas eu de problème ». Autre point noir écologique : les déchets.

Il faut faire attention aux bouteilles de vodka cassées partout.

Le pays ne gère pas ses déchets. Pascal Coconnier ne peut que constater : « sur le plan écologique, les déchets et l’eau, c’est la cata. »

Un discours dans une école

Le Sabolien a franchi la frontière avec l’Ouzbékistan accompagné d’un couple de cyclistes rencontrés sur le chemin.

« Nous avons fait trois jours de route ensemble. L’accueil des gens en Ouzbékistan a été délirant. Les gens voulaient nous arrêter, prendre des selfies avec nous. Tout le monde klaxonnait ».

Le Sabolien a mille anecdotes : cet accueil chez un habitant où il a « goûté, dîné puis est ressorti pour aller au restaurant manger du poisson » ou encore lors de la fête nationale « avoir pu rentrer dans la cour d’une école et être invité à faire un discours.

Ça a été un moment inouï, j’étais sincèrement ému.

L’ambiance était très différente du Kirghizistan. « Le pays est très peuplé, plat et désertique avec un niveau de vie plus élevé. » 

Pascal Coconnier Périple kyrgyzstan
Quand Pascal Coconnier est invité à faire un discours. ©Pascal Coconnier

Le Sabolien a été « arrêté plusieurs fois par des militaires en armes qui vérifiaient les passeports ». 

Il n’a pas manqué la vallée de culture du coton. Un périple de 50 jours au terme duquel il a retrouvé son épouse, à Tashkent, la capitale de l’Ouzbékistan.

Bientôt un récit de son voyage à Sablé

Il a fait partager ses aventures via au blog sur lequel il compte 38 000 pages vues.

Je devrais présenter mon récit de voyage les samedi 10 et dimanche 11 décembre au Palace Carnot, sous réserve de confirmation de la mairie.

Pascal Coconnier réfléchit bien sur à la destination de son prochain voyage. « Je suis surtout allé vers l’est, ce sera peut-être l’Afrique« , mais il pense aussi toujours à la mythique route du Pamir au Tadjikistan. 

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